Dimanche c’est la fête des grand-mères, l’occasion pour nous de se replonger dans nos plus vieux souvenirs d’enfance, l’espace d’un instant …
On en a tous en tête des souvenirs gourmands de la cuisine concoctée par notre grand-mère, qui a marqué notre palais et ce, peut-être, jusqu’à la fin de nos jours. Rien que d’y penser, resurgi des tréfonds de notre mémoire l’odeur d’un plat, son goût, sa saveur…
Nous avons demandé autour de nous, au Moulin de Serres, à nos proches amis, quelle était la recette de grand-mère la plus délicieuse et marquante de leur enfance. Et bien, en bons auvergnats que nous sommes, ce sont des recettes typiques de chez nous qui sont le plus souvent revenues…
À commencer par la pachade, mainte fois citée et toutes générations confondues. Cette préparation mi crêpe, mi omelette, est typique de l’alimentation des campagnes auvergnates. Servie aussi bien au petit déjeuner, qu’au goûter ou souper, elle peut être « généreusement tartinée de confiture », ou « fine avec des pommes de terre », mais aussi « avec du lard et du fromage ».
«Lorsque nous rentrions de l’école, ma grand-mère avait déposé la pachade sur le bord de la fenêtre pour la faire refroidir. Avec ma sœur, nous courions pour arriver avant notre frère qui se gardait toujours la plus grosse part.»
Sa recette est simple, il suffit de battre 4 œufs dans un bol avec 4 cuillères à soupe de farine, puis saler et poivrer généreusement, et enfin ajouter du lait petit à petit, afin d’obtenir une pâte un peu plus épaisse qu’une pâte à crêpe traditionnelle. La pachade se cuit à la poêle, elle doit gonfler au contact de l’huile. L’idéal est de réserver une poêle en acier qui ne servira qu’à la pachade !
Ensuite, la râpée de pomme de terre a été évoquée plusieurs fois, ainsi que le feuilleté à la viande, le civet de lapin et pot-au-feu.
Quant au boudin noir, il semble avoir encore plus marqué ceux qui, petit enfant, assistaient (plus de loin, que de près) à la mort du cochon … Tuer le cochon était un événement familial important qui fait encore partie des traditions campagnardes. Le sang fraîchement récupéré servait à la fabrication du boudin.
«Sur un lit de pommes conséquent et poêlé, ma grand-mère rajoutait le boudin coupé en rondelles puis elle le recouvrait. La vapeur dégagée par les pommes faisait gonfler le boudin qui soulevait le couvercle, gage de sa fraîcheur, et il était on ne plus moelleux !»
Nos papilles, notre nez, nos yeux, ont enregistré sans peine ces formidables recettes qui nous font remonter le temps. Elles nous rappellent nos racines, et tout ce qui a été source de bonheur au cour de notre enfance.
(Retrouvez la recette du saucisson brioché de Paulette dans notre espace recette.)
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