Les débuts du Moulin de Serres sont indissociables de Madame Courtine, à la fois première cliente et première salariée du Moulin de Serres. Jean-Luc Combe la rencontre dans les années 1990 alors qu’ils travaillent tous deux pour les encyclopédies Quillet.
Une après-midi, au café Le Saint Eloi Rue Maréchal De Lattre de Tassigny à Clermont-Ferrand (aujourd’hui le Rafaëlle), il lui fait part de son projet de « produire et vendre des bons produits ». Une carrière dans l’édition ne l’intéresse pas, il souhaite revenir « faire des choses au pays »… Contre toute attente, Madame Courtine répondra instantanément : « Et bien si vous faites cela, je vous suis ! »
Jean-Luc Combe quitte alors Quillet en 1995 et retourne à Ally (43), où il commence l’élevage des porcs en plein air …
Quelle anecdote retenez-vous des débuts du Moulin de Serres ?
JLC : Un jour de printemps à Serres, alors que j’étais en train de m’occuper des cochons, j’aperçois Madame Courtine tout en haut du pré qui me fait des grands signes, nous ne nous étions pas revu depuis Clermont. Elle me crie « Alors Monsieur Combe, quand est-ce qu’on commence ?! »
J’étais très surpris de la voir ainsi débarquer à l’improviste sur la côte de Cumiaux, mais heureux de sa grande motivation, je lui répondis : « vous savez, Madame Courtine, mettre un élevage en place ça prend quand même du temps ! »
Comment se déroulaient les premières prises de contacts ?
Madame Courtine : Je me rendais chez mes clients « privilégiés » dans les environs de Clermont et Cournon, et prenais les premières commandes.
« On faisait de belles rencontres en porte à porte, je n’ai que très rarement rencontré des gens mal lunés ! »
Et la préparation des produits ?
Le soir, Madame Courtine dictait la liste des produits au téléphone à JLC qui faxait les commandes à la chambre d’Agriculture du Puy en Velay. La personne concernée les faxait ensuite aux différents producteurs.
Á l’époque, l’abattage et la découpe se passaient à l’atelier de découpe de Boisset vers Craponne-sur-Arzon. C’était une atelier « précurseur » qui appartenait à un petit groupe d’agriculteurs locaux.
Puis tous les 15 jours, JLC se rendait à l’atelier avec un camion frigo qu’il louait à la chambre d’Agriculture, pour pouvoir livrer ses premiers clients. Il finira par leur racheter ce camion en 1999, mais celui-ci tombait régulièrement en panne et particulièrement du groupe frigo, c’était compliqué…
Pour couronner le tout, 5 ans après le camion fut volé et retrouvé désossé dans un champs de maïs vers Ste Florine. C’est à ce moment-là que naquit une collaboration qui devait durer 10 années avec le groupe de location de camions frigos Petit Forestier … (ce sera l’objet d’un prochain article !)
« On était jeune, ça ne gâchait rien, c’était vraiment une bonne époque ! »
Jean-Luc Combe et Madame Courtine échangent leurs souvenirs (2016).
vanier dit
Je suis persuadé que vous avez trouvé la meilleure solution pour que des éleveurs – ceux qui sont sérieux bien sûr !! – puissent vendre leurs productions et en vivre correctement, sans passer par des intermédiaires qui ne savent même pas ce qu’est une « côtelette » !!
La réputation de qualité de vos produits n’est plus à faire et je vous fais de la « pub » autour de moi. Nous sommes clients quasi mensuels depuis plus de 12 ans.
Le Moulin de Serres dit
Merci de votre fidélité Mr Vanier et pour ce message très sympathique. Bien cordialement. L’équipe du Moulin de Serres.
genevieve Fourel dit
On a envie de lire la suite, de respirer des photos, de voir du bon air à perte de vue !
Bises à Jean-Luc et à toute la compagnie.
La cousine, Geneviève
Le Moulin de Serres dit
Merci Geneviève 🙂 La suite bientôt !